LES VOILURES TOURNANTES

AH-1W "super cobra"

Premier hélicoptère conçu dès l'origine pour assurer des missions d'attaque, le Bell AH-1 HueyCobra fut le fer de lance des divisions de cavalerie américaines engagées contre le Vietcong pendant la guerre du Vietnam. Doté du même turbomoteur et des mêmes rotors que l'UH-1 Huey, l'AH-1 HueyCobra se caractérise par un fuselage aux lignes plus effilées et redessiné pour emporter un armement lourd. Cet hélicoptère que l'on a souvent comparée à une "plate-forme d'artillerie aérienne", possède en outre un poste de pilotage biplace en tandem, le canonnier étant assis à l'avant. Au total, 1.119 AH-1G furent pris en compte par l'US Army. L'US Marines Corps commanda pour sa part 49 AH-1J SeaCobra qui servirent pour l'appui des opérations terrestres, notamment lors des débarquements amphibies.

La dernière version de l'AH-1 est l'AH-1W "Super Cobra" de l'US Marines Corps plus grand et mieux armé, pouvant tirer des missiles TOW ou Hellfire.

HV- 22A HOSPREY 72°

Conçu à partir du prototype du XV-15 par les firmes Bell et Boeing en réponse à une spécification concernant un appareil à décollage et atterrissage verticaux, le V-22 Osprey est le premier avion convertible vraiment opérationnel. Le prototype de cet aéronef, qui a effectué son vol initial en 1989, a été construit en avril 1 983, et des centaines de machines de série doivent être produites, principalement pour le compte du Marine Corps sous la désignation de MV-22 Osprey.Ce dernier se présente comme un appareil de transport d'assaut pourvu d'une rampe de chargement arrière, et il se caractérise par deux moteurs basculants montés aux extrémités des moignons de la voilure.

ALOUETTE 2

Le succès des hélicoptères Alouette débuta avec le SE.3101 de Sud-Est Aviation, le premier hélicoptère à être conçu et fabriqué entièrement en France, après la seconde guerre mondiale. Appareil monoplace, équipé d'une verrière bulle et d'un fuselage en treillis rappelant le design des appareils Bell américains, le SE.3101 était équipé d'un moteur de 85 CV Mathis et effectua son premier vol en juin 1948. Il fut suivi par un appareil biplace équipé d'un moteur à pistons de 200 ch Salmson 9 NH. Ses premières utilisations furent l'entraînement, l'observation, la reconnaissance photo, le secours en mer ou en montagne, la liaison. Mais en cas de nécessité, un équipement militaire offensif pouvait être ajouté pour le transformer en appareil de combat. L'ALAT l'équipa de missiles Nord AS.10 ou AS.11 anti-chars, et l'Aéronavale en utilisa quelques uns comme torpilleurs.

H21" banane"

Le Piasecki Helicopter PD 22, nomenclature de l’US Air Force H-21 est le premier hélicoptère lourd de transport utilisé en grand nombre dans des opérations militaires. Développé à la fin des années 1940 et opérationnel dans les armées de plusieurs pays de la deuxième moitié des années 1950 jusqu’à la fin des années 1960, il possède deux rotors en tandem. Il reçoit plusieurs noms, Workhorse, Shawnee mais il est plus connu sous le nom de « Banane volante » (Flying banana) en raison de sa forme destinée à empêcher les deux rotors d’interférer l’un avec l’autre.

Le H-21 est une version améliorée du HRP-1 et HRP-2 Rescuer et l’ancêtre du CH-47 Chinook. Il effectue son premier vol le 11 avril 1952. Le modèle cesse d’être opérationnel dans l’US Army en 1967 et, dans l’armée française, à la fin des années 1960.

L’apparition du H-21 en Corée est anecdotique. Il sert d’appareil de transport, de recherche et de sauvetage. Il possède des coussins gonflables qui lui permettent de se poser sur l’eau.En revanche, au Viêt Nam, les H-21 de l’US Army constituent un élément essentiel du soutien initial américain à l’Armée sud-vietnamienne. Le 12 décembre 1961, à la demande expresse du général Maxwell D. Taylor, les 8e et 57e compagnies de transport sont déployées suivies, fin 1962 par la 81e et la 93e, formant ainsi le 45e bataillon de transport.

CH 47 CHINOOK

En septembre 1958, l'US army commissionna Boeing Vertol pour développer un hélicoptère moyen de transport capable de soulever un chargement improtant par tous les temps. Boeing construit le "model 114" extrapolé de son "model 107" (ou CH-46 Sea Knight).

Le fuselage de Chinook en fait est construit autour d'un grand compartiment de chargement, à l'avant le poste de pilotage et au-dessus aux deux extrémités, des pylônes tenant la transmission pour les deux rotors. Les deux moteurs de turbine sont installés de chaque côté du pylône arrière. Une rampe hydraulique facilite considérablement le chargement et le déchargement des opérations. De chaque côté du fuselage deux grands capots de carénage loge des réservoirs de carburant et les amortisseurs de train d'atterrissage. Une grue à l'avant du compartiment peut être utilisée pour soulever des chargements verticalement par une trappe au milieu du plancher ou pour abaisser des éléments à la terre. Le Chinook a également un crochet de cargaison en son centre de la gravité pour lui permettre de fonctionner comme grue volante.

Kamov Ka-50 "Black shark"

Le Ka-50 est un monoplace à double rotor contra-rotatif (la spécialité de Kamov mais jusqu’ici jamais vue sur un hélicoptère de combat !) alors que les rivaux américains de l’époque (Cobra, Apache) et le Mi-28 de Mil retiennent tous une configuration biplace en tandem et une architecture classique à un seul rotor principal. Selon Kamov, les principaux avantages du double rotor contra-rotatif sont de diminuer la masse et le gabarit de la plateforme, en se dispensant par exemple de la mécanique complexe du rotor anti-couple arrière, ainsi qu’une meilleure maniabilité, fiabilité et survivabilité. Ce dernier point est contesté par d’autres experts qui font remarquer qu’un rotor serait susceptible d’impacter l’autre en cas d’impact de projectile ennemi. Reste que le Ka-50 présente une silhouette plus discrète que celle du Mi-28. Le choix d’un monoplace est justifié par les systèmes embarqués modernes du Ka-50 qui doivent réduire la charge de travail du pilote. Ce point est aussi contesté et Kamov développera d’ailleurs la variante biplace Ka-52. Il retiendra par contre une configuration côte à côte au lieu du tandem du Mi-28, de l’Apache ou du Tigre. Kamov justifie ce choix, là encore unique au monde sur un hélicoptère d’attaque, par la facilité et la rapidité de communication entre les deux membres d’équipage. Ce qui facilite le partage des tâches. Kamov fait également remarquer que cette disposition accroit la survivabilité : en cas d’explosion latérale, le corps d’un des pilotes fait office de protection pour le second...

WESTLAND WESSEC HAS Mk.3

Westland Wessex :
Quatre décennies au service de la Couronne

Westland a produisit la plupart des hélicoptère de l’Américain Sikorsky. Toutefois, les ingénieurs de Westland se mirent à développer leurs propres versions de ces machines, à défaut de pouvoir concevoir eux-mêmes des hélicoptères viables. Parmi ces machines « améliorées » par les Britanniques la plus représentative est une version à turbomoteur du Sikorsky HSS-1 qui servit aussi bien pour des missions offensives, que de service publique, ou encore de soutien logistique : le Westland Wessex.

En fait tout commença en 1956, après l’abandon du projet de birotor Bristol Type 191, une machine de lutte anti-sous-marine qui devait à terme déboucher sur le Belvedere, quand la Fleet Air Arm demanda à Sikorsky de lui fournir un HSS-1 en vu de tests divers. Rapidement les marins britanniques furent enchantés par l’appareil, à un détail près. La motorisation semblait trop légère pour eux. Il faut dire qu’à cette époque le turbomoteur avait sa révolution en Europe et que les constructeurs et utilisateurs ne juraient plus que par lui.

Après accord passé par Sikorsky et Westland, le HSS-1 rejoignit les ateliers de ce dernier afin d’y être remotorisé avec un turbomoteur Napier Gazelle Mk-161 de 1 450 chevaux entraînant un tout nouveau rotor quadripale articulé. Ainsi gréé le nouvel appareil, désigné Wessex HAS Mk-1, qui servit également de prototype, réalisa son premier vol le 17 mai 1957.

 

C’est en 1982, que les Wessex HAS Mk-3 de la Fleet Air Arm connurent leurs heures de gloire. En effet deux appareils de ce type, embarqués sur les frégates HMS-Autrim et HMS-Phoebe, mirent en déroute des vedettes lance-torpille argentine après l’attaque du cargo militaire Atlantic Conveyor, grandement endommagé par des tirs de missiles Exocet à partir de chasseurs Super Etendard. Avec la puissance de leur radar AW.391, les « Camel » purent repérés les embarcations ennemies avant que celles ci ne finissent le travail entamé par l’aviation. Durant la Guerre des Malouines, au moins huit embarcations argentines, dont un aviso, furent coulées par les Wessex HAS Mk-3 de la Royal Navy. La Fleet Air Arm s’est séparée de ses derniers Wessex HAS Mk-3 en 2002  après la livraison des premiers Lynx HMA Mk-8.

 

SA 365 Dauphin 2 Flottille 23S

Le Dauphin est un hélicoptère moyen polyvalent conçu par la société française Sud-Aviation pour succéder à l'Alouette III. Développé par la Société nationale industrielle aérospatiale, dont la division hélicoptère est devenue en 1990 la branche française d’Eurocopter, il a fait l'objet de développements civils et militaires. Le Dauphin a aussi donné naissance à la famille d'appareils de combat Eurocopter Panther puis à une nouvelle génération d'appareils civils désignés EC155.

MD 500 Defender

Le Hughes MD 500 Defender est un hélicoptère léger multi-rôle américain développé dans les années 1970 sur la base d'un Hughes MD 500; il fut développé pour les usages militaires de l'armée américaine et par la suite exporté vers d'autres pays.

Le Hughes OH-6 Cayuse prouva sa valeur durant la guerre du Viêt Nam dans divers rôles en tant qu'hélicoptère léger de reconnaissance, de transport et d'attaque. Les concepteurs de Hughes Helicopters réalisèrent qu'il y avait un intérêt à produire une version améliorée du précédent, équipé de systèmes et d'un armement amélioré. À l'issue du développement du Hughes 500, une version militaire fut conçue et baptisée MD 500 Defender. Il s'avéra efficace pour effectuer des taches variées telles que de l'observation non armée, des patrouilles aéroportées, des assauts rapides ou encore le transport de charges légères.

Sa réputation dépassa les frontières et de nombreux corps d'armée l'intégrèrent dans leurs rangs tels que l'armée sud-coréenne qui acquit plus de 250 appareils pour un coût unitaire moitié moins élevé qu'un AH-1 Cobra, l'armée israélienne qui l'utilisa activement durant les conflits armés l'opposant à la Syrie, au Liban, le Salvador (8 exemplaires)1, l'Égypte ou l'armée de l'air irakienne qui en perçu 60 exemplaires en 19832.